Avec la prolifération des cyberattaques, le malvertising, ou publicité malveillante, connaît un regain inquiétant. Ce phénomène, souvent sous-estimé, est devenu l’une des méthodes privilégiées des cybercriminels pour propager des logiciels malveillants. Comment cela fonctionne-t-il et comment se protéger ?
Qu’est-ce que le malvertising ?
Le malvertising consiste à utiliser des publicités en ligne pour infecter les appareils des utilisateurs avec des logiciels malveillants. Contrairement aux autres formes d’attaques comme les emails frauduleux ou le phishing, les publicités malveillantes apparaissent sur des sites tout à fait légitimes, donnant l’impression qu’elles sont sûres et inoffensives.
En 2023, une résurgence du malvertising a été observée, notamment après que Microsoft a renforcé les mesures de sécurité en bloquant les macros dans les documents téléchargés. Face à ce verrou, les cybercriminels ont dû innover, et c’est ainsi que les publicités malveillantes sont devenues une nouvelle méthode pour atteindre leurs cibles.
Les cybercriminels créent des annonces imitant des marques populaires telles qu’Amazon, Webex, ou encore Zoom. Ces annonces redirigent les utilisateurs vers des sites web frauduleux qui ressemblent aux sites officiels. Une fois sur ces pages, l’utilisateur est incité à télécharger des logiciels ou des mises à jour qui s’avèrent être des malwares.
Le malvertising peut aussi utiliser des techniques sophistiquées pour identifier les cibles.
Par exemple, les publicités malveillantes incluent souvent des scripts qui analysent l’appareil du visiteur pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un robot de sécurité ou d’un chercheur en cybersécurité. Cela permet aux attaquants de garder leurs activités sous le radar plus longtemps.
Les conséquences peuvent être dévastatrices pour les particuliers comme pour les entreprises. Les logiciels malveillants délivrés par ces publicités incluent des infostealers, des programmes conçus pour voler des informations personnelles, telles que des identifiants de connexion et des données financières. Ces informations sont ensuite utilisées pour des campagnes de ransomware ou revendues sur le dark web.
Les attaques via malvertising se révèlent d’autant plus dangereuses que, contrairement aux emails de phishing, les utilisateurs ne sont pas formés à les détecter. Le format strict des annonces rend difficile l’identification de leurs véritables intentions.
Comment se protéger ?
Pour les entreprises et les particuliers, la clé pour contrer le malvertising réside dans la surveillance proactive et l’utilisation d’outils de sécurité robustes. Voici quelques recommandations :
- Filtrage des contenus web : Bloquer les sites web connus pour diffuser des publicités malveillantes est essentiel pour limiter l’exposition.
- Détection des anomalies : Utiliser des solutions de détection de menaces avancées, telles que les systèmes d’Endpoint Detection and Response (EDR), permet d’identifier les comportements suspects avant qu’ils n’aient un impact.
- Sensibilisation des utilisateurs : Former les équipes IT et les utilisateurs aux dangers du malvertising et à la reconnaissance des signes d’une annonce suspecte est crucial pour renforcer la protection contre ces attaques.
Alors que le malvertising continue de s’adapter et d’évoluer, il est plus important que jamais de rester vigilant. Les cybercriminels perfectionnent leurs techniques, et il est fort probable que de nouvelles formes de malvertising, encore plus difficiles à détecter, apparaissent au cours de l’année à venir. En adoptant des solutions de sécurité adaptées et en sensibilisant vos équipes, vous pouvez considérablement réduire les risques.
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